Côte d’Ivoire: les lieux publics désormais non fumeurs

C’est , je l’avoue, avec un grand soulagement que j’ai accueilli le décret de ce mercredi 10 Octobre, qui interdit de fumer dans les lieux publics en Cote d’ivoire. De plus, il est même prévu une amende de 15000 fr cfa à 150000 f cfa pour les contrevenants.

Le tabac commençait à être un problème de santé public dans notre pays: le nombre des malades dues aux tabacs en forte croissance, les fumeurs de plus en plus jeunes.

Heureux que le gouvernement est pris enfin une décision pour nous protéger,  nous les non fumeurs. Nul n’ignore les conséquences terribles du tabagisme passif, et il était temps que tout le monde arrête de supporter des désagréments causés par le choix de quelques uns.  Loin de moi, l’idée de vouloir critiquer le mode de vie de certains de mes concitoyens, mais j’estime avoir le droit de vivre aussi librement mon choix de ne pas m’empoisonner à la  nicotine.

Maintenant, quand je quitterais le calme et l’air pur de ma plantation, pour l’agitation et la pollution de la ville, je serais en droit d’exiger dans tous les lieux publics, un environnement sans cigarette.

J’espère que c’est loin derrière moi, les bagarres pour obtenir un peu de respect. Jusqu’à présent, le plus souvent, les mots polis ne suffisaient que rarement  à faire accepter les espaces publics comme non fumeur. Il fallait la plupart du temps lancer des injures et montrer ses muscles, en fin pour nous qui en avons.

Je sais par expérience que cette mesure prendra aussi son temps pour être réellement effective  Mais je compte, une fois n’est pas coutume, sur la célérité de nos forces de l’ordre pour inculquer de nouvelles habitudes à nos fumeurs.

Nos Flics adorés ne manqueront pas une aussi belle occasion de prélever, pour leur propre compte évidemment, des amendes aussi élever.

Mais hélas, bien que cette mesure améliore le quotidien des non fumeurs, je pense qu’elle aura peu d’impact sur l’accroissement du nombre de fumeur. Car les affiches de publicités des firmes de cigarettes ornent encore les rues les plus fréquentées des grandes villes du pays. Et ces mêmes firmes demeurent les principaux sponsors des manifestations culturelles.

Espérons que d’autres mesures suivront.